Depuis quelques années, Disney s’est engagé à revisiter ses classiques animés à travers des adaptations en prises de vues réelles. Cette fois-ci, il s’agit de Lilo & Stitch. Initialement paru en 2002, il est encore aujourd’hui l’une des œuvres les plus appréciées par la communauté. Un défi de taille, donc, pour l’équipe de production alors que rares sont les réinprétations qui ont su capturer l’essence de l’original tout en proposant une relecture pertinente. Est-ce le cas cette fois-ci ? La réponse dans cette critique complète !

FICHE TECHNIQUE
Date de Sortie : 23 mai 2025
Réalisateur : Dean Fleischer Camp
Scénario : Chris Kekaniokalani Bright, Mike Van Waes et Chris Sanders
Acteurs principaux : Maia Kealoha, Sydney Elizebeth Agudong, Billy Magnussen, Tia Carrere, Hannah Waddingham
Genre : Aventure
Durée : 108 minutes
Une histoire d’amour intergalactique
Comme dans l’œuvre originale, l’intrigue de Lilo & Stitch nous entraîne sur l’île de Kauai à Hawaï, où Lilo, une fillette un peu marginale et orpheline, vit avec sa grande sœur Nani. Rejetée par ses pairs, la petite fille se sent incomprise jusqu’au jour où elle adopte Stitch, une créature extraterrestre génétiquement conçue pour le chaos. Si elle croit d’abord avoir trouvé un chien particulièrement laid, elle découvre rapidement que Stitch est en réalité en fuite, poursuivi par des agents de la Fédération galactique. Le scénario ne réinvente pas la roue, mais il condense habilement les éléments clés du dessin animé en un récit fluide, accessible et universel. Il arrive même à moderniser certains éléments.

La 3D de Lilo & Stitch
Bien entendu, cette réadaptation de Lilo & Stitch en prises de vues réelles nécessite l’utilisation de la 3D pour plusieurs personnages. Le défi était plutôt osé afin de s’assurer de bien intégrer le tout sans briser l’immersion. Je dois avouer que j’ai été plutôt surpris par la qualité de la modélisation. Notamment pour le personnage de Stitch. La petite créature conserve tout le charme qui a fait de lui une icône de Disney, sans jamais tomber dans l’excès ou la caricature. Les autres créatures extraterrestres sont elles aussi soignées, avec un design respectueux de leurs modèles animés.
Le rendu général est crédible notamment grâce à une direction artistique qui mise sur des textures réalistes tout en gardant une touche de fantaisie. Sans oublier que les paysages hawaïens, filmés en grande partie en décors naturels, apportent une authenticité supplémentaire. On ressent le dépaysement souhaité avec l’œuvre originale et l’hommage à la culture hawaïenne.

Les différences avec l’original
Comme pour l’ensemble des réinprétation, Lilo & Stitch n’est pas identique à 100 % de l’œuvre originale. Plusieurs scènes cultes du film d’animation ont été coupées ou réinterprétées, parfois pour des raisons de rythme, parfois pour éviter des répétitions. Si ces coupes peuvent paraître regrettables, elles ne nuisent pas fondamentalement à la cohérence de l’histoire. Mais elles laissent un petit goût de nostalgie inassouvie. Là où l’original laissait subtilement parler ses émotions, cette version en prises de vues réelles rend sa morale plus explicite, parfois même un peu appuyée. Sans oublier que certains rôles secondaires auraient gagné à être un peu plus développés. C’est le cas pour les personnages galactiques qui passent légèrement au second plan par rapport au dessin animé.

Une distribution qui sonne juste
Au niveau de la distribution, Lilo, incarnée par Maia Kealoha, incarne parfaitement cette enfant vive, imaginative, parfois colérique, mais profondément attachante. Sa relation avec Nani, jouée par Sydney Elizebeth Agudong, est au cœur de l’émotion du film. Leur complicité est palpable, sincère et bouleversante. Le fait d’avoir choisi également plusieurs personnes originaires d’Hawaï renforce notre immersion et la crédibilité du long-métrage. Le reste de la distribution fonctionne bien et comprend Billy Magnussen (No Time to Die), Tia Carrere (Lilo & Stitch 2002), Hannah Waddingham (Ted Lasso), Chris Sanders (Lilo & Stitch 2002), Courtney B. Vance (The Hunt for Red October) ou encore Zach Galifianakis (The Hangover).

Nous avons eu l’occasion dans le cadre de cette critique de Lilo & Stitch de visionner le film avec le doublage québécois. Les comédiens et comédiennes ont réussi une nouvelle fois à proposer une version doublée de très grande qualité qui n’a rien à envier à la version originale en anglais. Mention spéciale au travail vocal autour de Stitch (peu importe la langue) qui est toujours aussi hilarant et qui donne une âme bien réelle à cette créature.
Verdict de Lilo & Stitch
Ce Lilo & Stitch en prises de vues réelles réussit ce que peu de remakes de Disney ont su faire. Cette réinprétation a réussi à capturer l’émotion de l’original tout en apportant une touche de nouveauté bienvenue. Certes, il y a des compromis qui ont été réalisés. On peut mentionner, par exemple, les scènes manquantes ainsi qu’une morale plus affirmée. Heureusement, le tout est compensé par une réalisation soignée et une distribution impliquée. Il n’y a pas de doute que le film séduira autant les enfants que les adultes.