Sur le papier, Bionic Bay a tout pour séduire les amateurs de jeux indépendants comme moi : une direction artistique intéressante, des idées bien exploitées et, surtout, une équipe de développeurs passionnés qui signent ici leur premier projet d’envergure.
Mais tout le monde le sait : le talent ne suffit pas pour qu’un jeu vidéo devienne un succès. Il faut une machine bien huilée derrière, en marketing bien sûr, mais aussi en communication, notamment sur les réseaux sociaux et autres canaux. Il faut aussi une part de chance, ne nous mentons pas.
Mais aujourd’hui, je peux répondre sans hésiter à la question : oui, Bionic Bay mérite de connaître le succès. Et je vous explique pourquoi dans notre test !
Fiche Technique de Bionic Bay
Date de sortie : 17 avril 2025
Style : Plateforme/Puzzle
Classement ESRB / PEGI : E10 / PEGI 12
Développeur : Psychoflow et Mureena
Éditeur : Kepler Interactive Limited
Langue d’exploitation : disponible en français
Disponible sur : PC et PS5
Testé sur : PS5
Prix lors du test : 26,99 $ / 19,99 €
Site officiel
Version envoyée par l’éditeur
Une expérience qui tourne mal
Lorsque l’on commence Bionic Bay, quelques constats s’imposent rapidement : laboratoire, expérience, catastrophe, chaos. Le jeu ne prend pas la peine de tout nous expliquer avant de nous plonger directement dans l’action. Mais une chose est claire : quelque chose a mal tourné, car nous voilà propulsés dans un monde totalement différent du nôtre. Et les choses ne vont pas en s’arrangeant. Robots, tuyaux, caisses explosives, et bien d’autres obstacles viendront se dresser sur notre chemin. Heureusement, plusieurs technologies seront mises à notre disposition pour nous aider à sortir de cet endroit.
Bionic Bay ne repose pas sur un scénario complexe. En réalité, on pourrait presque dire qu’il n’y en a pas. Pourtant, cela ne nous empêche pas de nous intéresser au monde qui défile sous nos yeux. Dès les premières minutes, on est happé par ce que l’on voit. L’univers intrigue, et l’on ressent une envie immédiate d’en découvrir davantage. Si je devais faire une comparaison, le jeu s’inscrit dans la lignée de Limbo et INSIDE : peu ou pas d’explications, et une grande place laissée à l’interprétation du joueur. L’ambiance est le moteur principal de l’expérience, et elle fonctionne à merveille. On a constamment envie d’avancer pour savoir ce qui nous attend.
C’est franchement très réussi sur ce plan, et je n’ai pu décrocher qu’une fois le générique de fin apparu à l’écran.
Des obstacles dangereux
Le jeu se présente comme un jeu de plateforme 2D dans la plus pure tradition du genre. On progresse dans une direction — que ce soit à gauche, à droite, vers le haut ou vers le bas — jusqu’à atteindre la fin du niveau. Bien qu’il y ait une fluidité entre les niveaux, chacun est bien distinct, avec une ambiance propre.
Cependant, Bionic Bay introduit des mécaniques uniques dans chaque niveau, ce qui modifie régulièrement la dynamique de jeu. Par exemple, certains niveaux permettent d’arrêter le temps, ce qui nous aide à franchir des obstacles surgissant de toutes parts. À d’autres moments, on peut utiliser un objet pour se téléporter, échangeant ainsi notre position avec la sienne. Ces petites idées, disséminées tout au long de l’aventure, changent le rythme du jeu et sont très appréciables.
À travers les 23 niveaux, vous découvrirez suffisamment de nouveautés pour ne jamais avoir l’impression de refaire la même chose.
Cela dit, le jeu est loin d’être une promenade de santé ! Vous mourrez à de nombreuses reprises avant de comprendre la bonne façon de progresser. Heureusement, la difficulté reste mesurée, mais il m’est arrivé plus d’une fois de devoir m’arrêter pour réfléchir à ma prochaine action. Et ce, lorsque le jeu me laissait le temps de réfléchir, car certains passages vous forcent à courir pour votre survie, dans des moments de tension particulièrement intenses.
Une fois terminée, qu’est-ce que l’on fait?
Alors que Bionic Bay devrait vous prendre tout au plus entre 6 et 7 heures à terminer, une question se pose : que se passe-t-il ensuite ? Eh bien, les développeurs ont eu l’excellente idée d’ajouter un mode qui pourrait bien rendre le jeu populaire sur le long terme : le mode speedrun.
Ces dernières années, on a constaté que les joueurs aiment se surpasser et constamment s’améliorer. Les sites répertoriant les records du monde sur certains jeux deviennent de plus en plus fréquents. Proposer un tel mode donne donc un second souffle au jeu une fois l’aventure principale terminée. On y retrouve des défis quotidiens, des points à accumuler, et la possibilité de prouver au monde entier que vous êtes le meilleur joueur de Bionic Bay que cette planète ait jamais connu.
Verdict de Bionic Bay
Bionic Bay est une pépite comme on en voit rarement. Un jeu captivant, qui nous tient en haleine et sur le qui-vive du début à la fin. On avance, on réfléchit, on progresse encore, et on doit se creuser la tête toujours davantage face à de nouveaux obstacles. Le jeu regorge d’excellentes idées qui apportent une belle diversité à l’ensemble. Certes, on en aurait volontiers pris plus — mais qui sait, peut-être que du contenu supplémentaire viendra enrichir l’expérience dans le futur ?
Bref, rien à redire : pour les amateurs de jeux de plateforme, c’est tout simplement un incontournable.