Onimusha 2 me donne une nouvelle occasion de plonger dans le riche héritage du jeu vidéo. Comme beaucoup de joueurs, j’ai laissé passer plusieurs titres marquants à leur sortie, que ce soit par manque de temps, de moyens, ou simplement parce qu’ils sont passés sous mon radar à l’époque.
Les remasterisations comme celle-ci représentent donc bien plus qu’un simple changement graphique : elles sont une porte d’entrée vers des œuvres qui ont marqué leur génération. C’est l’occasion de découvrir ou redécouvrir, avec un regard neuf des jeux qui ont forgé l’identité de toute une époque. D’ailleurs, entre Assassin’s Creed Shadows et le futur Ghost of Yotei, Onimusha 2 est un titre à jouer.
Avec cette nouvelle version d’Onimusha 2, je peux enfin vivre une aventure que j’avais manquée, tout en profitant de ses améliorations modernes qui rendent l’expérience plus fluide et accessible. C’est une rencontre entre nostalgie et découverte, entre passé glorieux et présent réinventé. Vous pouvez lire mon avis dans ce test complet de Onimusha 2 : Samurai’s Destiny (2025).
FICHE TECHNIQUE DE ONIMUSHA 2
- Date de sortie : 23 mai 2025 (7 mars 2002 sur PS2)
- Style : Action-aventure, hack and slash
- Classement ESRB / PEGI : ESRB T / PEGI 16
- Développeur : Capcom
- Éditeur : Capcom
- Langue d’exploitation : sous-titré en français
- Disponible sur PS5, PS4, Xbox X|S, Nintendo Switch et PC
- Testé sur PS5
- Prix lors du test : 39,99 $ CA / 29,99 €
- Site officiel
- Version numérique envoyée par l’éditeur
L’histoire de Onimusha’2 : Samurai’s Destiny (2025)
Dans le Japon féodal, Jubei Yagyu, un samouraï hanté par son passé, lutte contre une invasion démoniaque menée par Nobunaga Oda et ses forces surnaturelles. Pour sauver le pays, il doit maîtriser le pouvoir Onimusha et affronter ses propres démons intérieurs. Au fil de son périple, il rencontre alliés et ennemis, révélant des complots et des trahisons. L’histoire mêle action, mystère et rédemption dans un univers mêlant histoire et fantastique.
Les nouveautés
Le remaster 2025 d’Onimusha 2: Samurai’s Destiny modernise en profondeur le classique de Capcom tout en respectant son héritage. Parmi les principales nouveautés, on trouve le mode Enfer, un défi extrême où un seul coup suffit pour vous faire mourrir ainsi que des commandes analogiques modernes, un changement d’arme instantané et la possibilité d’activer manuellement le mode Onimusha. D’ailleurs, ce dernier est ultra satisfaisant ! Vous devenez fou et en mode Berserk.

Des améliorations de confort comme les sauvegardes automatiques et les cinématiques qui peuvent enfin être passées rendent l’expérience plus fluide. Le jeu propose aussi des contenus bonus débloqués dès le début, une galerie d’art enrichie, un lecteur musical. Cette nouvelle édition offre donc un parfait équilibre entre nostalgie et modernité.
Comparée à la version originale sur PS2, cette réédition apporte une véritable bouffée d’air frais. À l’époque, le jeu se jouait uniquement avec des commandes rigides, les changements d’armes interrompaient le rythme de l’action, et les sauvegardes dépendaient des rares statues disséminées dans les niveaux. Les cinématiques, aussi magnifiques soient-elles, étaient imposées et non passables, ce qui pouvait ralentir les relectures.

Les graphismes, autrefois en basse résolution, par limitation de la capacité de la PS2, bénéficient maintenant de textures HD, d’un format 16:9, et d’une fluidité à 60 images par seconde. Le remaster conserve l’esthétique et l’ambiance si particulière du jeu tout en offrant un confort de jeu adapté aux standards d’aujourd’hui.
Ce parallèle montre à quel point le remaster de 2025 ne se contente pas d’un simple changement mineur, mais revisite intelligemment l’œuvre originale pour la rendre plus accessible, plus fluide et toujours aussi marquante.
La jouabilité
Parlons franchement de l’un des éléments les plus problématiques de cette nouvelle édition : les caméras fixes issues de l’époque PlayStation 2. Bien que le remaster d’Onimusha 2 apporte un bon nombre d’améliorations notables, il conserve aussi certains vestiges du passé qui, aujourd’hui, nuisent clairement à l’expérience de jeu.
Les angles de caméra préétablis, qui faisaient jadis partie de l’ADN des jeux d’action-aventure sur consoles, ne sont plus aussi bien tolérés. À plusieurs reprises, je me suis retrouvé à faire demi-tour involontairement simplement parce que le changement d’angle à la transition d’un écran à l’autre m’avait totalement désorienté. Ce genre de situation, qui était pardonnable à l’époque compte tenu des contraintes techniques, devient aujourd’hui une source d’irritation.
Le problème ne s’arrête pas là. Dans les phases de combat, il m’est aussi arrivé de perdre de vue un ennemi qui sortait soudainement de mon champ de vision, rendant toute esquive ou riposte quasiment impossible. Le pire, c’est que ces moments ne sont pas rares.
Il suffit de combattre dans une zone étroite ou de changer de direction trop brusquement pour que la caméra vous trahisse. Dans certains cas, cela m’a même conduit à une mort frustrante.

Il est clair que ces soucis sont directement hérités des limitations technologiques de l’époque, où la caméra fixe permettait de mieux gérer les ressources graphiques en affichant uniquement ce que le joueur devait voir. Malheureusement, le fait qu’elle soit restée inchangée dans cette version 2025 crée un décalage entre la modernisation du jeu et l’expérience de jeu elle-même.
Ce choix de ne pas revisiter la gestion de la caméra, même de manière partielle ou optionnelle, est d’autant plus regrettable que le reste du gameplay a gagné en fluidité et en précision. Le système de combat, inspiré du hack and slash, repose justement sur la lisibilité de l’action et la réactivité du joueur. Lorsque ces deux éléments sont perturbés par une caméra rigide et inadaptée, c’est tout le rythme et le plaisir de jeu qui en pâtissent.
Verdict
Le remaster d’Onimusha 2: Samurai’s Destiny réussit à moderniser un classique tout en respectant son héritage, avec un gameplay amélioré, des options de confort et du contenu bonus qui rendent l’expérience plus agréable. Le mode Enfer et les contrôles modernisés apportent un vrai souffle de fraîcheur.
Toutefois, la caméra fixe, restée inchangée depuis la PS2, reste un point frustrant qui nuit parfois à la jouabilité, surtout dans les combats. Ce défaut rappelle que le jeu conserve certaines limites techniques de son époque.
Au final, cette version 2025 est un bon moyen de redécouvrir le jeu, particulièrement pour les fans, mais il faudra faire preuve d’un peu de patience face à ces vestiges du passé.