The Precinct

Test de The Precinct : le quotidien d’un policier

Dans un marché vidéoludique saturé de titres aux mécaniques similaires, The Precinct se distingue par son approche singulière. En revisitant le style des premiers jeux en vue du dessus, le titre propose une expérience moderne qui rend hommage aux classiques du genre. Une démarche déjà effectué dans le passé par même studio avec le jeu American Fugitive. Cette fois-ci, on se retrouve du côté de la police avec des enquêtes, mais aussi les tâches quotidiennes d’un agent de la paix. Un titre qui surpasse son prédécesseur ? La réponse dans ce test complet !

Fiche Technique

  • Date de sortie : 13 mai 2025
  • Style : Action et simulation
  • Classement ESRB/PEGI : T / PEGI 18
  • Développeur : Fallen Tree Games LTD
  • Éditeur : Kwalee
  • Langue d’exploitation : Texte et interface en français
  • Testé effectué sur Xbox Series X
  • Disponible sur PC, PS5 et Xbox Series X/S
  • Prix lors du test : 38,99 $ CAD / 29,99 €
  • Site officiel
  • Version numérique envoyée par l’éditeur

Un scénario classique, mais intrigant

L’histoire de The Precinct nous plonge dans la peau d’un jeune officier de police confronté à une ville gangrenée par le crime. Averno en elle-même est un personnage à part entière, avec ses quartiers malfamés, ses zones industrielles désaffectées et ses quelques îlots de calme. En 1980, les moyens ne sont pas les mêmes qu’aujourd’hui et vous allez devoir faire votre place en tant que recrue alors que votre père était auparavant l’un de chef de police de la ville. Bien que le scénario suive une trame relativement classique, il parvient à captiver grâce à des personnages bien écrits et des situations immersives. Les dialogues, portés par un doublage convaincant, ajoutent une réelle profondeur aux protagonistes, qu’il s’agisse des collègues policiers ou des suspects croisés au fil des affaires.

The Precinct

De mon côté, j’ai tout de même trouvé l’histoire de The Precinct parfois inégale. Si le jeu se termine en 8h environ, nous avons droit à des arcs narratifs secondaires afin d’immerger encore plus le joueur. Cependant, le tout s’essouffle en milieu de partie. Sans oublier qu’après un grind parfois laborieux, la fin de l’histoire arrive de manière abrupte, avec un choix final dont l’impact reste finalement limité. Sans oublier que certaines missions secondaires qui se déclenchent de manière aléatoire ne se terminent pas avant l’acte final. Un choix étrange, même s’il est possible de poursuivre notre aventure après l’histoire principale pour ceux qui voudraient tout collecter.

Le quotidien dans The Precinct

The Precinct offre une multitude de crimes à résoudre, allant des cambriolages aux meurtres en passant par les trafics en tout genre. Cette diversité maintient l’intérêt du joueur, du moins dans les premières heures. Les mécanismes d’investigation sont bien pensés : récolter des indices, interroger des témoins, analyser des preuves. On ressent réellement le quotidien de notre policier dans cette ville où le crime domine. Chaque intervention est un danger et les développeurs en profitent parfois. Nos journées débutent de la même façon, soit celle de choisir un quart de travail qui nous assigne avec des tâches bien particulières. Bien entendu, le travail ne s’arrête pas là et on est souvent amené à aider nos collègues sur d’autres interventions.

Du côté de la jouabilité, The Precinct rend hommage avec une adaptation moderne des jeux à monde ouvert avec la vue du dessus. Si, pour moi, le titre a grandement amélioré la formule du dernier projet du studio, tout n’est pas parfait. En effet, la maniabilité trop arcade peut nuire à l’immersion, surtout lors des phases de combat où la précision fait parfois défaut. Les affrontements se révèlent dynamiques, mais imprécis, donnant un contraste étrange avec l’atmosphère réaliste recherchée. De plus, l’intelligence artificielle des ennemis et des civils manque souvent de cohérence. Voir un suspect courir en pleine rue après avoir avoué un crime ou des témoins fuir sans raison peut rapidement faire décrocher.

Un essoufflement général

À mesure que l’histoire de The Precinct progresse, on constate également un certain essoufflement des mécaniques. Les missions, captivantes dans un premier temps, finissent par se ressembler. L’absence de renouvellement dans les objectifs conduit à une lassitude qui se fait sentir après plusieurs heures de jeu. Cet aspect répétitif rend l’aboutissement moins gratifiant. Alors que j’avais l’impression d’accéder de manière régulière à de nouvelles fonctionnalités, j’ai par la suite eu l’impression de répéter les mêmes actions juste pour déclencher la fin.

Une direction artistique sombre

Visuellement, The Precinct séduit par sa direction artistique sombre et ses effets de lumière maîtrisés. Les environnements urbains sont détaillés, et l’ambiance nocturne est particulièrement réussie. Chaque rue, chaque ruelle semble habitée, et ce travail d’ambiance sonore participe pleinement à l’immersion. On entend au loin les sirènes, les bruits de moteurs et les discussions des habitants, renforçant cette sensation d’être plongé dans un univers oppressant. Les graphismes, sans être techniquement impressionnants, parviennent à charmer par leur cohérence artistique. Cependant, certains éléments visuels pâtissent d’un manque de finition, notamment lors des phases d’action où les animations peuvent paraître rigides. Je regrette également les quarts de travail un peu trop souvent sous la pluie.

Verdict de The Precinct

The Precinct est une expérience qui mérite l’attention des amateurs de jeux d’enquête et d’action. Son idée originale et sa direction artistique soignée compensent en partie les défauts de jouabilité et le manque de profondeur de l’intelligence artificielle. Malgré une certaine répétitivité, le jeu offre une immersion réussie dans le quotidien d’un policier, rendant hommage aux classiques tout en apportant une touche de modernité. Je vois là une très belle amélioration si on le compare avec le précédent jeu du studio. L’équipe semble avoir trouvé une formule pouvant être peaufinée. Ce n’est pas un chef-d’œuvre, mais c’est un jeu honnête, sincère dans sa démarche, et qui mérite l’attention des amateurs du genre.

The Precinct
Test de The Precinct : le quotidien d’un policier
Idée originale et moderne inspirée des classiques
Grande variété de crimes à résoudre
Représentation réaliste des quarts de travail policiers
Direction artistique sombre et réussie
Maniabilité trop arcade et imprécise
Missions répétitives en milieu de partie
Intelligence artificielle souvent incohérente
7.5
OSZAR »